Article du Courrier Picard du 1er avril 2016

ROISEL Au Taf etc veut lancer un café associatif

 Le trio d’Au Taf etc (Gauthier Navarro, Marie Simon et Stéphane Duprat) aimerait bien se poser au Café du midi.

Un café associatif à Roisel, 1 800 habitants ? L’idée a de quoi faire sourire. Sauf que les instigateurs de ce projet sont tout sauf fous. Ils ont réfléchi, calé leurs idées et reçu «  le soutien moral de la mairie  », comme ils l’ont expliqué lors de la première réunion publique sur le sujet, mercredi 30 mars. Une vingtaine de personnes y assistaient.

Marie Simon, Gauthier Navarro et Stéphane Duprat sont même très sérieux quand ils détaillent le projet porté par l’association Au Taf etc. «  Ce n’est pas un bistrot, mais un café, précise Marie Simon. Il n’y aura pas d’alcool, par respect pour les autres commerces de Roisel. De toute façon, la consommation ne sera qu’un prétexte qui ouvrira sur d’autres choses.  »

L’association a un local en vue, le Café du midi. Un lieu central, mais abandonné, au carrefour le plus fréquenté du bourg. Un lieu qui dispose d’une grande salle (le café), d’un atelier dans la cour (pour le sérigraphiste, actuellement hébergé dans un garage), de pièces à l’étage (pour des bureaux). Et aussi d’une cuisine qui pourrait accueillir des ateliers. Le tout coordonné par des bénévoles qui assureraient les créneaux d’ouverture.

Une adhésion à 2 euros par an

L’association estime avoir besoin de 20 000 euros pour commencer : travaux, mobilier, loyer… Pour financer tout ça, le trio a une série de solutions. Déjà, demander des subventions ; les lettres sont en cours et des contacts ont été notamment noués avec le Pays Santerre Haute-Somme. Un crowdfunding est aussi possible, «  ça marche bien en ce moment  ».

Ensuite, créer un portail internet qui recense les entreprises et les commerçants du secteur. «  Pas seulement ceux de Roisel, ce ne serait pas logique puisque nous sollicitons par exemple la communauté de communes  », explique Gauthier Navarro. C’est lui qui animera le site. «  Pour 150 euros par an, une société aura sa page personnelle, poursuit Stéphane Duprat. C’est autre chose que d’apparaître sur un coin de calendrier ou un agenda.  » Du démarchage est prévu.

Les associations pourraient aussi financer le projet. Contre une adhésion à 120 euros l’année, elles disposeraient de créneaux horaires pour leurs activités «  quand elles le souhaitent  », d’une salle équipée avec wifi et vidéoprojecteur «  et d’une soirée pour organiser une fête interne  ».

« Ce projet se tiendra si on est nombreux et motivés »

Les particuliers, enfin, seront sollicités. Une adhésion de deux euros par an leur sera demandée pour bénéficier des services qu’offrirait le bar associatif, en plus de pouvoir partager un verre. Café des parents, soirées jeux, spectacles, expositions, stages, cours de cuisine, ateliers de réparation d’objet, atelier de CV ou d’informatique, distribution des paniers de l’AMAP… «  Tout est possible. Ce projet se tiendra si on est nombreux et tous motivés. À trois, on n’y arrivera pas  », lance le trio.

Des artistes sont déjà prêts à soutenir le projet en venant bénévolement exposer ou jouer. Le café des parents a aussi son animateur.

«  Nous nous lancerons quand nous aurons devant nous de quoi assurer six mois de loyer, avec les charges  », explique Marie Simon. Si tout le monde s’y met, ça peut aller très vite. Prochaine réunion, mercredi 6 avril à 18 h 30, à la salle des fêtes.

Christelle Dufourg

Merci à Christelle Dufourg qui a bien su saisir le sens du projet.

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